Une protection pour l'excellence <br>et le revenu des producteurs du Sud
Du Cambodge au Cameroun, l'indication géographique (IG) qui commence à s'imposer en Asie et en Afrique sub-saharienne, protège l'excellence d'un produit et d'un savoir-faire, la diversité des goûts mais aussi le revenu des producteurs du Sud.
Le poivre de Kampot, cultivé sur la rive cambodgienne du Golfe de Siam, est, pour le noir, délicat et intense, d'une teneur en bouche exceptionnelle, et le rouge, encore plus exceptionnel, est un poivre de dessert aux notes de caramel, vanille et miel. Les producteurs cambodgiens ont relancé après la fin de la guerre et du régime khmer rouge (1975-1979) cette culture renommée depuis les rois d'Angkor et dont les colons français au 19è siècle avaient accru le commerce.
Le poivre de Kampot a décroché la première IG cambodgienne en 2010, en même temps que le sucre de palme et, aussitôt, ses prix ont bondi. Du coup, de 120 producteurs en 2010 dans la province de Kampot, on est passé à plus de 340. Avec 180 ha plantés on est loin des quelques 4 000 ha de l'époque coloniale. Et aussi l'IG sert de bouclier anti-fraude face aux faux poivres de Kampot venus de Chine.
De même que le concept d'IG a explosé en France après guerre pour protéger les traditions agricoles et surtout le vin, l'enjeu est en Afrique de protéger les producteurs au Nord, comme au Sud, face à la mondialisation. Le label est délivré selon un processus rigoureux par les États et sous le contrôle des communautés de producteurs. La reconnaissance d'une IG peut prendre de trois à six ans parce qu'outre le signe de qualité, elle donne aussi un droit de propriété collectif à une communauté, elle lie une production et la spécificité du produit à un territoire. Il faut donc que tous ces critères préalables soient remplis et le cahier des charges de la filière précisément défini.
Le poivre de Kampot, cultivé sur la rive cambodgienne du Golfe de Siam, est, pour le noir, délicat et intense, d'une teneur en bouche exceptionnelle, et le rouge, encore plus exceptionnel, est un poivre de dessert aux notes de caramel, vanille et miel. Les producteurs cambodgiens ont relancé après la fin de la guerre et du régime khmer rouge (1975-1979) cette culture renommée depuis les rois d'Angkor et dont les colons français au 19è siècle avaient accru le commerce.
Le poivre de Kampot a décroché la première IG cambodgienne en 2010, en même temps que le sucre de palme et, aussitôt, ses prix ont bondi. Du coup, de 120 producteurs en 2010 dans la province de Kampot, on est passé à plus de 340. Avec 180 ha plantés on est loin des quelques 4 000 ha de l'époque coloniale. Et aussi l'IG sert de bouclier anti-fraude face aux faux poivres de Kampot venus de Chine.
De même que le concept d'IG a explosé en France après guerre pour protéger les traditions agricoles et surtout le vin, l'enjeu est en Afrique de protéger les producteurs au Nord, comme au Sud, face à la mondialisation. Le label est délivré selon un processus rigoureux par les États et sous le contrôle des communautés de producteurs. La reconnaissance d'une IG peut prendre de trois à six ans parce qu'outre le signe de qualité, elle donne aussi un droit de propriété collectif à une communauté, elle lie une production et la spécificité du produit à un territoire. Il faut donc que tous ces critères préalables soient remplis et le cahier des charges de la filière précisément défini.