Les pommes, toutes les pommes dans les Maisons de Bricourt
Depuis plus de 20 ans, nous avons créé dans le parc du Château Richeux, notre conservatoire de pommiers à hautes tiges. J’ai toujours voulu créer un verger conservatoire qui assure la pérennité de variétés fruitières locales, une véritable réserve génétique.
Pour contribuer à leur préservation, nous avons décidé de planter des arbres de variétés locales, anciennes pour la plupart. Les pommiers du verger sont des pommes originaires du pays de Dol et de la vallée de la Rance.
Un charme flotte sur cette contrée des bords de Rance, mêlant l’influence maritime aux airs secrets et sauvages de la Bretagne intérieure. La rivière musarde de méandres en anses de sable ou de galets, de ports naturels en îlots peuplés d’ajoncs. Au printemps, la vallée exhale le parfum suave des pommiers en fleurs dans les clos. En dépit de la douceur du climat, le pays de Rance n’est pas une région de primeurs, mais depuis plusieurs siècles un terroir de grands crus de cidre remarqués en son temps par Louis XIV qui s’en remettait souvent aux avis éclairés de son jardinier Jean-Baptiste de la Quintinie.
Dans les vergers mûrissent des chaperonnais, les jeanne-renards, les marie-ménards venues des Côtes-d’Armor, les doux-évêques, les pommes irlandaises. Certaines de ces variétés, apparues au haut Moyen Âge, restent attachées à des légendes que les cidriers se complaisent à narrer autour d’une bolée bien fraîche, l’œil pétillant. La doux-évêque, à la couleur jaune d’or semblable à celle des fruits du mythique jardin des Hespérides, devrait son nom au passage d’un évêque lors de l’évangélisation de la vallée de la Rance. Empruntant l’estuaire, le prélat se réfugia sur la berge devant la brusque montée des eaux provoquée par la marée, trouva abri sous un pommier, goûta les pommes à son réveil, les trouva exquises et entreprit de les mieux faire connaître. Quant à la marin-onfroy, elle arriva en Normandie en 1655 grâce à un marin d’Espagne, puis colonisa la Bretagne !
Les pommes, toutes (ou presque !) sont délicieuses. Réclamez des variétés locales pour sauvegarder la biodiversité végétale et surtout n’hésitez pas si elles sont… moches ou bizarres. Refusez celles du bout du monde, soyez exigeants auprès des artisans sur les marchés, les pommes vous le rendront au centuple.
Pour contribuer à leur préservation, nous avons décidé de planter des arbres de variétés locales, anciennes pour la plupart. Les pommiers du verger sont des pommes originaires du pays de Dol et de la vallée de la Rance.
Un charme flotte sur cette contrée des bords de Rance, mêlant l’influence maritime aux airs secrets et sauvages de la Bretagne intérieure. La rivière musarde de méandres en anses de sable ou de galets, de ports naturels en îlots peuplés d’ajoncs. Au printemps, la vallée exhale le parfum suave des pommiers en fleurs dans les clos. En dépit de la douceur du climat, le pays de Rance n’est pas une région de primeurs, mais depuis plusieurs siècles un terroir de grands crus de cidre remarqués en son temps par Louis XIV qui s’en remettait souvent aux avis éclairés de son jardinier Jean-Baptiste de la Quintinie.
Dans les vergers mûrissent des chaperonnais, les jeanne-renards, les marie-ménards venues des Côtes-d’Armor, les doux-évêques, les pommes irlandaises. Certaines de ces variétés, apparues au haut Moyen Âge, restent attachées à des légendes que les cidriers se complaisent à narrer autour d’une bolée bien fraîche, l’œil pétillant. La doux-évêque, à la couleur jaune d’or semblable à celle des fruits du mythique jardin des Hespérides, devrait son nom au passage d’un évêque lors de l’évangélisation de la vallée de la Rance. Empruntant l’estuaire, le prélat se réfugia sur la berge devant la brusque montée des eaux provoquée par la marée, trouva abri sous un pommier, goûta les pommes à son réveil, les trouva exquises et entreprit de les mieux faire connaître. Quant à la marin-onfroy, elle arriva en Normandie en 1655 grâce à un marin d’Espagne, puis colonisa la Bretagne !
Les pommes, toutes (ou presque !) sont délicieuses. Réclamez des variétés locales pour sauvegarder la biodiversité végétale et surtout n’hésitez pas si elles sont… moches ou bizarres. Refusez celles du bout du monde, soyez exigeants auprès des artisans sur les marchés, les pommes vous le rendront au centuple.