Coquillages et... Roellinger !

Les coquillages et moi, c’est une longue histoire… et une histoire d’amour. Je les goûte depuis l’enfance, les pèche, les cuisine, ils ont le goût de ma Bretagne et sont uniques au monde. Ils ont toujours été à ma table du Relais Gourmand*** et occupent aujourd’hui une belle place à la carte du Coquillage. Avec Jane, nous en avons fait l’emblème des Maisons de Bricourt, avons toujours autant de plaisir à les ramasser sur la plage, à les admirer lorsque la mer se retire et que leurs coquilles brillantes s’ornent de la lumière de la mer. Ils ont ce goût iodé, cette fraîcheur et cette longueur en bouche qui appelle l’aventure, les accords sensibles que j’imagine pour le Coquillage et que je vous propose pour vous inspirer…

 

Côté mer, l’amplitude du marnage approche les 15 mètres et ce brassage d’eau unique apporte aux coquillages, crustacés et poissons une qualité inégalable. D’autre part, ces 250 millions de m3 qui rentrent et sortent deux fois par jour de la baie du Mont St Michel nous protègent des pollutions et préservent notre environnement. Les coquillages sont très dépendants de la qualité de leur environnement et les problèmes chimiques et microbiologiques qui surgissent à la faveur de pollutions notamment, ont un impact immédiat sur les populations. Leur existence est donc fragile et menacée d’autant que leur relative sédentarité les expose facilement à leur principal prédateur : l’homme… qui les pèche de façon professionnelle, à pied ou dans des petits bateaux spécialement équipés, ou… récréative ! Vous comme moi constituons donc une menace réelle pour ces petits animaux… absolument délicieux.

 

Au moment où la mer part retrouver le large pour laisser la place au paysage presque lunaire de l’intérieur de la mer. Les pêcheurs à pieds de la Baie du Mont Saint Michel cheminent pour récolter certains coquillages. La qualité sanitaire de ces coquillages est directement liée à la qualité de l’eau dans laquelle ils vivent. En effet, les coquillages filtrent de grandes quantités d’eau (environ 30 litre/jour pour une moule et 15 litre/jour pour une huître) et retiennent le plancton nécessaire à leur croissance, mais au même moment, ils concentrent également les polluants présents dans l’eau. Ils conservent plusieurs jours dans leur chair les traces des pollutions passagères.

 

Pendant quelques jours, je vais vous entretenir de quelques-uns d’entre eux que j’avoue apprécier très particulièrement.